Quel lien faire entre les neurotransmetteurs et la psychologie ?
L’objet de cet article est de mettre en lumière la forte influence de nos neurotransmetteurs sur notre psychologie ainsi que sur nos états internes d’une manière plus générale.
J’ai à cœur de vous donner quelques informations sur ces fonctionnements afin de donner du sens au fait que certains troubles (angoisses, dépression, troubles du sommeil, etc) ne sont pas uniquement liés à notre psychologie.
La psychothérapie et autres approches psychologiques sont donc à inscrire dans une prise en charge globale de certaines problématiques.
L’approche holistique est nécessaire à l’équilibre de l’être.
Nous avons conscience de la complexité de nos corps biologiques, psychiques, émotionnels, etc. Tout est en interrelation : d’où l’importance de prendre soin de l’Etre dans sa globalité !
Et puisque tout est lié en nous, tout à un impact sur l’ensemble : cela se traduit notamment à travers nos tendances, comportements et par notre psyché.
Nous sommes avant tout des êtres biochimiques !
Il est important de considérer ces informations pour ce qu’elles sont : des informations non exhaustives et parcellaires d’un sujet d’une grande complexité, traité avec vulgarisation. Cela n’induit donc aucune forme de diagnostic ni de proposition de solution ou de « traitement », seuls votre médecin et votre pharmacien * sont habilités à vous accompagner d’un point de vue biochimique.
Comprendre ce qu’est un neurotransmetteur
Ils assurent la communication, la transmission d’informations dans le corps via le système nerveux : les données sont à la fois chimiques et électriques. Ils transmettent donc différentes informations qui vont nous permettre d’adapter nos comportements, nos choix, nos orientations, etc, afin de nous ajuster de la manière la plus cohérente possible avec ce que nous vivons maintenant, ce que nous avons vécu dans le passé et l’avenir, à venir.
A noter : la respiration joue d’ailleurs un rôle important dans l’action électrique et l’activation de certains neurotransmetteurs. Pour aller plus loin, voir du côté de la respiration alternée !
Les neurones peuvent être excités ou inhibés selon, notamment, le type de neurotransmetteur véhiculé, la concentration de sodium, de potassium, etc, créent le voltage du neurone.
On dénombre, à ce jour, environ 60 neurotransmetteurs différents dont 14 principaux. 8 d’entre eux représentent environ 98% de l’activité globale des neurotransmetteurs.
Nous allons donc nous attarder sur les principaux, leur métabolisation et leurs actions.
Toute cette jolie mécanique est activée en fonction des moments de la journée afin de répondre à nos besoins du moment.
Par exemple, la dopamine est libérée plus le matin et la sérotonine qui assure le ralentissement de l’activité est davantage sécrétée à partir de 17h, 18h.
Les principaux neurotransmetteurs
Dopamine (excitateur) :
En lien avec l’énergie, le plaisir, la motivation, les pulsions, la motricité, la survie, la perpétuation de l’espèce. Aller vers un objectif permet de libérer cette dopamine qui nous fait passer à l’action. Une nouvelle dose « récompense » est libérée lors de l’atteinte de l’objectif. Les grandes envies de sucre peuvent être symptomatiques d’un manque de dopamine.
Sources principales :
Les protéines, vitamines B2, B3, B5, B6, B12, magnésium, fer et zinc. S’exercer à la respiration alternée par les narines.
Coté psycho :
Les personnes extraverties ont souvent une abondance de dopamine alors que les personnes intraverties peuvent en manquer. Elle influe sur Ia mémoire de travail. Les états dépressifs peuvent être liés à une carence. La schizophrénie et la paranoïa peuvent être partiellement liées à un excès de dopamine.
Ondes cérébrales actives comprises entre 14 et 25 hertz : ondes de la volonté et l’action.
Acétylcholine (excitateur) :
Elle joue un grand rôle dans le système nerveux global. Intervient entre autre dans les apprentissages, la mémoire, la créativité, la contraction musculaire. Son action peut être perturbée par certains poisons comme le curare mais aussi par les pesticides véhiculés par certaines chaines de production de fruits et légumes. D’où l’importance de choisir ses aliments avec soin.
Sources principales :
Les omégas 3 (poissons gras), la méditation pour activer le système parasympathique.
Coté psycho :
Une tendance à produire beaucoup d’acétylcholine génère une forte créativité. Son déficit se traduit par des personnalités très cartésiennes et dans le concret. Elle agit sur la mémoire à court terme, la concentration. Les troubles de l’attention, de la concentration et de la mémoire sont donc parfois liés à un manque en acétylcholine.
Ondes cérébrales « alpha » comprises entre 8,5 et 12 hertz (frein de l’adrénaline) : état de relaxation.
Glutamate (excitateur) :
Il intervient dans les apprentissages, la mémoire. Produit à partir de la L-Glutamine qui a notamment pour vertu de réparer la porosité de l’intestin et donc d’éviter les « fuites » vers le système sanguin qui génèrent des inflammations et infections.
Quelques autres neurotransmetteurs :
Glycine (inhibiteur) : relâchement de certains muscles.
Substance P (excitateur) : douleur.
Opiacés (inhibiteur) : gestion de la douleur, euphorie.
Sérotonine (inhibiteur, équilibre la dopamine) :
Elle intervient dans la régulation de l’humeur, du calme, dans la coagulation. Elle ne se fabrique pas dans le cerveau mais dans les tissus intestinaux principalement à partir du tryptophane 5HTP (contenu dans le griffonia*), par l’action d’enzymes et de la vitamine B3. En cas de carence en B3, le tryptophane se transforme en niacine (vitamine B3) et donc la production de sérotonine est dégradée.
Cette sérotonine se transforme ensuite, grâce au magnésium, en mélatonine (régulation du rythme veille / sommeil). En cas de carence, un déficit en mélatonine génèrera des difficultés d’endormissement.
La mélatonine est donc un dérivé métabolisé à partir de la sérotonine.
Sources principales :
Tryptophane*, vitamine B3, magnésium, chant et mantralisation, le contact peau à peau (ocytocine).
Coté psycho :
La sérotonine joue dans la prépondérance d’une tendance cérébrale et mentale (manque de sérotonine) ou émotionnelle parfois en excès (trop de sérotonine). Elle influe également les troubles dépressifs. Elle joue un rôle sur la mémoire visuelle.
Ondes cérébrales actives comprises jusqu’à 4 hertz.
GABA (inhibiteur) :
Neurotransmetteur du calme. Elle équilibre le rythme d’entrée des informations afin de maintenir un flux adapté pour éviter angoisses et anxiétés. Métabolisé à partir du glutamate par action des enzymes et des vitamines du groupe B.
Sources principales :
Vitamines du groupe B (céréales complètes, etc), marche rapide.
Coté psycho :
La forte présence de GABA permet de tenir des propos réfléchis et maitrisés alors que l’impulsivité et la spontanéité parfois excessive est potentiellement symptomatique d’un faible dosage en GABA. Elle a une action sur la mémoire verbale. Les états anxieux peuvent être symptomatiques d’une carence en GABA.
Ondes cérébrales « théta » (entre 4,5 et 8 hertz) : relâchement du mental.
Noradrénaline (excitateur) :
Elle conditionne la concentration et la focalisation pour passer à l’action. Dérivé de la dopamine par métabolisation sous l’influence du zinc, magnésium, vitamine B6 et fer. Elle intervient dans ce qui est lié à la sociabilisation et aux plaisirs des sens.
Adrénaline (excitateur) :
Système de l’action, de l’urgence, de la réaction immédiate. Elle est également appelée l’hormone du stress. Une surproduction peut dérégler les autres neurotransmetteurs et occasionner fatigue, troubles du sommeil et angoisses.
L’importance de notre alimentation
Pour illustrer cela, voyons par quel circuit nos organismes font évoluer la dopamine en adrénaline…
La phénylalaline (acide aminé : élément de base des protéines) sous l’action d’enzymes se transforme en tyrosine, qui, grâce à l’action d’enzymes, de fer et de calcium se transforme en L-Dopa. Elle-même se transforme en dopamine sous l’action d’enzymes, de la vitamine B6 et du magnésium.
La dopamine, toujours sous l’action d’enzymes ainsi que de la vitamine B6 et du cuivre génère la noradrénaline. Toujours sous l’action d’enzymes et également de cortisol (stress), elle se transforme en adrénaline.
N’est-ce pas impressionnant de complexité ?!
En cas de carences en vitamines, acides aminés et oligo-éléments, les transformations ne sont pas assurées, ou sont dégradées.
Les pesticides et les métaux lourds bloquent le travail de nos petites cellules, d’où l’importance de bien choisir ses aliments !
Le BIO ou les circuits courts sont des options à privilégier.
La nicotine absorbée lors de la consommation de tabac brouille l’équilibre général également.
Encore une fois, l’importance d’une alimentation de qualité et équilibrée prend tout son sens car elle permet l’apport en oligo-éléments et vitamines indispensables à notre équilibre biochimique !
Neurotransmetteurs et états modifiés de conscience
Les états modifiés de conscience dont fait partie l’état d’hypnose sont des phénomènes physiologiques liés à l’activité du cerveau. Différents niveaux sont classifiés en fonction de la fréquence des ondes cérébrales.
Cependant, afin de mobiliser nos ressources profondes, les états de conscience modifiée jouent un rôle important. En hypnose, nous allons donc rechercher d’abord l’état de relaxation (ondes alpha entre 8,5 et 12 hertz) au cours duquel nous produisons de l’acétylcholine (frein de l’adrénaline).
Puis, les ondes théta (entre 4,5 et 8 hertz) générées par le GABA actionnent le relâchement du mental.
Enfin, les ondes delta (jusqu’à 4 hertz) liées à la sérotonine permettent de vivre des états d’hypnose profonde qui auront une action hormonale, notamment.
Crédits photos Pixabay
Merci à toi <3 d’avoir porté mon attention sur ces éléments nourris de nos conversations si intéressantes et stimulantes
Merci pour ce partage, par ce dernier nous avons eu la possibilité de comprendre les premières bases sur ce sujet complexe.
Au plaisir de continuer à lire vos partages.
Sincèrement,
Bonjour !
Merci pour votre message.
Belle soirée à vous 😉
Céline
Merci pour cet article inspirant et bien détaillé. J’en ai tellement appris à propos des neurotransmetteurs. A dire, qu’ils sont carrément à l’origine de notre état de conscience, c’est incroyable !!!
Bonsoir Xavier, le sujet des neurotransmetteurs est vraiment passionnant ! J’ai pris beaucoup de plaisir à faire ces recherches et à les partager le plus fidèlement possible. Belle continuation à vous et au plaisir de vous lire !
Céline Alice G.